MEMORIES MEMORIES
solo show | 18.04 - 15.07.2016.
Espace Pierre Gilles de Gennes
10 Rue Vauquelin, 75005 Paris
10 Rue Vauquelin, 75005 Paris
Fr
Disposés centralement sur fond bleu, deux larges disques en aluminium perforés tournent inlassablement sur eux-même, tels des orgues de barbarie. D’un côté un écran semble décrypter le codes du disque, tandis qu’une grande main immobile trône de l’autre.
Texte Anaïs Lerendu
Disposés centralement sur fond bleu, deux larges disques en aluminium perforés tournent inlassablement sur eux-même, tels des orgues de barbarie. D’un côté un écran semble décrypter le codes du disque, tandis qu’une grande main immobile trône de l’autre.
À travers ses recherches autour de la question de la matérialité dans le digital, et de l'étude du système binaire, le langage de la machine, l'artiste nous propose d'appréhender l'univers numérique de façon sensible.Ce langage est un encodage constitué de 0 et de 1. À la manière d'une carte perforée (le 1 correspondant à un trou, le 0 à un blanc), le disque contient en lui l'encodage des paroles d'une chanson. Un capteur vient détecter les perforations du disque pour en lire les données, l'écran retranscrit simultanémentson décryptage et en dévoile l’information encodée. Par ce dispositif, Mathieu Merlet-Briand cherche à rendre tangible et perceptible la réalité matérielle d’une donnée digitale.
À l’ère du « tout » numérique, de la dématérialisation et des big data, « memories memories », tente de nous interroger sur la matérialité de nos données contemporaines. Enregistrés sur des supports de plus en plus miniaturisés, ou sur le « cloud », des serveurs dans des data center répartis sur le monde, nos souvenirs numérisés ne sont-ils pas de plus en plus vulnérables au temps ?
Dans un précédent travail, « non site » (2016), l'artiste s'interrogeait sur la notion de « site », qu'il soit réel ou virtuel, et propose à nouveau une pièce brouillant à la fois nos repères temporels mais aussi spatiales. « memories memories », nostalgie anachronique d'un temps actuel, où, égarée dans l'espace d'un bleu profond, l’œuvre vient hypnotiser le spectateur dans sa rotation sans fin. Cet ensemble peut alors être envisagé comme une métaphore de ce que sont nos interfaces : une apparence illusoire.
Texte Anaïs Lerendu
MEMORIES MEMORIES
diptyque, dispositif multimédia, 2016.
diptyque, dispositif multimédia, 2016.
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Projet développé avec Didier Bouchon (ingénieur, EnsadLab) ; réalisé avec le soutien du groupe Reflective Interaction d'EnsadLab, le laboratoire de recherche de l'École nationale supérieure des Arts Décoratifs — Paris.
www.ensadlab.fr
Projet développé avec Didier Bouchon (ingénieur, EnsadLab) ; réalisé avec le soutien du groupe Reflective Interaction d'EnsadLab, le laboratoire de recherche de l'École nationale supérieure des Arts Décoratifs — Paris.
www.ensadlab.fr
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Inspiration
Compact Disc
Surface of a Compact Disc seen under an optical microscope, magnification x 1000 times
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mathieumerletbriand.news@gmail.com
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